Gabon: l’entourage d’Ali Bongo dénonce à nouveau la situation du président déchu

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L’ancien président gabonais Ali Bongo, renversé le 30 août 2023, a revu sa femme Sylvia et leur fils Noureddin pour la première fois depuis le coup d’État. Une entrevue en présence du président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema et qui a toutefois tourné court. La situation de l’ancien chef d’État, elle, reste floue.

Au Gabon, le président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema continue une longue tournée à travers le pays. Ce 17 juillet 2024, il est arrivé dans le Haut Ogooué, le fief de la famille Bongo qui a régné sur le pays quasi sans discontinuer jusqu’au coup d’État du 30 août 2023. L’occasion pour l’entourage du président déchu Ali Bongo, toujours assigné dans sa résidence de Libreville, de s’exprimer et de remettre sur la table la situation de l’ancien chef de l’État.

Selon une bonne source, Ali Bongo a pu, pour la première fois depuis le putsch, voir physiquement sa femme Sylvia et son fils Noureddin, tous deux incarcérés à la prison centrale. Des retrouvailles familiales organisées il y a quelques semaines à la présidence.

Mais, selon un proche, la visite se serait mal terminée. Le général Oligui Nguema aurait proposé à Ali Bongo d’aller se faire soigner à l’étranger. Mais ce dernier aurait décliné, lui qui refuse depuis le début de quitter le pays sans sa femme et son fils. Le général aurait alors coupé court à la réunion familiale.

« Ils veulent qu’il quitte le Gabon pour ensuite l’empêcher de revenir »

Dans sa résidence de La Sablière, dans laquelle il vit très isolé, avec quelques employés seulement, Ali Bongo reçoit les visites régulières de sa mère et sa sœur Pascaline. Mais d’autres lui ont été refusées : comme celle de son frère, l’ancien directeur du budget, Fabrice Andjoua Bongo Ondimba, de sa belle-sœur Anne-Marie et son époux, ou encore de certains amis.

Quant à la situation de l’ancien président, elle reste floue : officiellement, il est libre de ses mouvements. Mais, dans les faits, indique une bonne source, il subit des restrictions. Il ne peut toujours pas sortir de sa résidence. Certains exercices de rééducation lui sont interdits.

Ali Bongo aurait demandé des visites médicales avec des spécialistes. Requête de nouveau refusée par les autorités qui lui auraient, là encore, proposé d’aller consulter à l’étranger. « Il craint un piège. Ils veulent qu’il quitte le Gabon pour ensuite l’empêcher de revenir », estime un proche.

Pour rappel, Ali Bongo a stoppé en juin une grève de la faim. Ce dernier avait cessé de s’alimenter le 14 mai pour protester contre le traitement réservé à son épouse Sylvia et à leur fils Noureddin, tous deux incarcérés. Leurs avocats dénonçaient une « séquestration » et des « actes de torture ».

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